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Tracy Chapman naît en mars 1964, à Cleveland dans L’Ohio, avec la
voix en héritage. Sa mère, qui chante le dimanche dans les églises, lui
transmet l’oreille musicale : très tôt, en plus de l’écriture, Tracy
développe un talent pour la guitare.
La jeune fille, qui semble posséder tous les dons de la vocation,
poursuit ses études et part dans le Connecticut suivre des cours
d’anthropologie. Une fois son diplôme en poche, elle se consacre à la
musique en chantant dans les bars de Boston. Très vite, la brillante
chanteuse se fait remarquer. Brian Koppelman la recommande à son père,
patron d’une maison de disques. Celui-ci rencontre Tracy et la présente
au producteur de Joan Baez et de Cat Stevens, David Kershenbaum, et à
Elektra Records, où elle rencontre Elliot Roberts.
La maquette que Tracy enregistre séduit la radio du campus. Prise en
main par Elliot Roberts, manager de pointures du folk américain, comme
Bob Dylan, Neil Young ou Bob Mitchell, la révélation des bars de Boston
sort son premier album en 1988.
Contenant les tubes « Talkin’ bout a revolution », « Baby can I hold you
» et « Fast car », l’album éponyme produit par David Kershenbaum est un
vrai succès commercial et médiatique. Le 11 juin, le monde entier
découvre sa voix et ses pieds nus. Défendant la condition féminine au
concert de soutien à Nelson Nelson Mandela, chantant la pauvreté et le
racisme, l’audience tombe sous le charme de son timbre et de ses thèmes.
Le surlendemain, en une seule journée, 75 000 « Tracy Chapman » se
vendent au Royaume-Unis. Au total, l’album s’écoule à des millions
d’exemplaires et remporte le Grammy de la « Révélation ».
Chanteuse engagée, elle participe à la tournée 88, organisée par Amnesty
International, en faveur des droits de l’Homme, au côté de Sting,
Youssou N’Dour, Bruce Springsteen et Peter Gabriel. Loin des chanteuses
préfabriquées, Tracy est l’image d’un certain contre-pouvoir.
En 1989 et 1992, la chanteuse folk sort « Crossroads » et « Matters of
the hearts ». Les titres continuent à aborder les problèmes sociaux et
les combats quotidiens. Avec ses chansons lucides, intemporelles, et
pleines de compassion, elle impose son style sensible et sa voix
androgyne.
En 95, son « New Beginning » est plus blues, mais toujours récompensé :
« Give me one reason » remporte le Grammy de la meilleure chanson en
1996 et le nouvel opus est multi-platine. En 2000, Tracy sort « Telling
Stories » et fait la part belle aux guitares et aux voix. Dans « The
only one », Emmylou Harris fait entendre la sienne dans les choeurs.
Le best of « The Collection » fête les quinze ans d’une carrière qui
continue avec « Let it rain » et son entraînant « You’re the one » en
2002. Trois ans plus tard, Tracy Chapman sort « About where you live ».
Tous ses titres font référence à un lieu, physique ou imaginaire. Dans
cet album, la célèbre Tracy s’intéresse à la relation de chaque individu
à l’univers. Toujours folk et rock, elle ajoute ça-et-là un peu de
gospel ou de jazz et offre un opus ouvert aux possibilités musicales.
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